Le président Donald Trump envisage de recourir à la force militaire pour soutenir la campagne actuelle d’Israël visant à détruire les capacités d’enrichissement nucléaire de l’Iran.
Bien que M. Trump ait exprimé le désir de maintenir les forces américaines hors du conflit en expansion au Moyen-Orient, Israël ne dispose pas des capacités militaires nécessaires pour détruire directement certaines des installations nucléaires iraniennes situées profondément sous terre.
Pour détruire avec succès l’usine d’enrichissement nucléaire iranienne de Fordo, située sous une montagne, Israël a besoin de bombes dites « anti-bunker », conçues pour pénétrer le sol et les structures en béton avant de frapper leur cible.
Cependant, les seules armes susceptibles d’atteindre les installations de Fordo sont des armes de précision fabriquées aux États-Unis et appartenant exclusivement à l’armée américaine.
Cela signifie qu’Israël aura besoin du soutien des États-Unis pour atteindre son objectif déclaré de détruire intégralement les installations nucléaires iraniennes sans déployer de troupes sur le terrain à Fordo.
La forteresse nucléaire de l’Iran
What to know about bunker-buster bombs and Iran’s Fordo nuclear facility https://t.co/hg26bUPIo7
— New York Daily News (@NYDailyNews) June 18, 2025
Fordo est la deuxième plus grande installation nucléaire d’Iran et est située à environ 100 kilomètres au sud-ouest de la capitale Téhéran.
L’installation abrite des cascades de centrifugeuses d’uranium de pointe, essentielles à la production de combustible nucléaire. De nombreux analystes soupçonnent également depuis longtemps que Fordo serait le lieu où le régime iranien dissimulerait ses tentatives clandestines de développement d’ogives nucléaires.
Construite entre 2007 et 2009, l’installation de Fordo est encastrée à flanc de montagne. Elle se trouve à environ 80 mètres sous terre et est renforcée par des barrières.
L’installation semble également conçue pour résister aux frappes aériennes directes et est protégée par des batteries antiaériennes, bien que celles-ci aient essuyé des tirs des forces israéliennes la semaine dernière.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a déclaré que l’objectif de l’attaque de l’Iran était d’éliminer ses programmes nucléaires et de missiles, qu’il a décrits comme une menace existentielle pour Israël, et les responsables ont indiqué que la destruction de Fordo faisait partie de ce plan.
« Toute cette opération […] doit vraiment être complétée par l’élimination de Fordo », a déclaré Yechiel Leiter, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, lors d’une interview sur Fox News le 13 juin.
Des munitions américaines sont nécessaires pour une frappe aérienne
NYP: Israel has capability to penetrate and destroy Iran’s deep underground nuclear facility, but only the US has one-and-done capability: the GBU-57A/B penetrates then explodes after a delay.
Only the US has it, and only the US can deliver it. https://t.co/pvOEsWQ5P9— Spirit of ’76🇺🇸 (@Raylawlor9) June 18, 2025
Les vastes défenses naturelles et artificielles de Fordo impliquent des exigences élevées quant au type d’armes pouvant détruire l’installation par une frappe aérienne.
La seule munition disponible susceptible de correspondre à ce profil est le GBU-57A/B Massive Ordnance Penetrator, une munition de précision conçue pour l’US Air Force au début des années 2000.
Chaque GBU-57A/B pèse 13.600 kg et est capable de pénétrer environ 60 mètres de sol et de béton avant d’exploser. Plusieurs bombes peuvent également être utilisées successivement pour creuser plus profondément, détruisant ainsi des bunkers souterrains fortement fortifiés, comme ceux que les forces américaines ont peiné à éradiquer pendant la guerre en Irak.
Cependant, le fait qu’il n’existe qu’un seul avion équipé pour transporter et utiliser les GBU-57A/B complique encore la question de l’attaque de Fordo. Il s’agit du B-2 Spirit, le premier bombardier furtif des États-Unis.
Le bombardier lourd stratégique a un rayon d’action d’environ 11.265 kilomètres sans ravitaillement, et quatre avions de ce type sont déjà déployés dans l’océan Indien, bien que personne ne sache si ces quatre avions sont équipés de GBU-57A/B.
Une telle bombe devrait donc être larguée depuis un avion américain, ce qui risquerait d’entraîner les États-Unis dans une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
Une telle attaque risquerait également de libérer l’uranium hautement enrichi présent sur le site, ce qui soulèverait la possibilité d’une catastrophe liée aux radiations.
Les dirigeants militaires israéliens ont suggéré qu’il pourrait y avoir d’autres options pour attaquer Fordo qui ne nécessitent pas une telle capacité, mais n’ont pas révélé quelles étaient ces options.
Les États-Unis envisagent d’entrer dans la guerre d’Israël

M. Trump a appelé l’Iran à se soumettre à une capitulation inconditionnelle face à Israël et a déclaré que le guide suprême iranien Ali Khamenei serait une « cible facile » si les États-Unis prenaient des mesures contre l’Iran.
Les propos de M. Trump interviennent un jour après qu’il a appelé à l’évacuation immédiate de Téhéran, répétant l’avertissement selon lequel l’Iran ne doit pas se doter d’une arme nucléaire et suggérant que le pays pourrait se diriger vers une catastrophe en refusant de conclure un accord sur le désarmement nucléaire.
Bien que l’administration Trump se soit souvent positionnée contre les engagements militaires étrangers, le désir d’éliminer le risque d’un Iran doté de l’arme nucléaire et de soutenir Israël semble avoir quelque peu modifié cette position.
Le 17 juin, sur la plateforme de médias sociaux X, le vice-président américain, JD Vance, a déclaré que M. Trump « pourrait décider qu’il doit prendre de nouvelles mesures pour mettre fin à l’enrichissement iranien ».
Reconnaissant l’inquiétude des Américains face à une nouvelle guerre au Moyen-Orient, M. Vance a déclaré que la décision de bombarder ou non l’Iran serait finalement prise par M. Trump.
« Cette décision appartient en fin de compte au président », a écrit M. Vance.
« Mais je crois que le président a gagné une certaine confiance sur cette question », a-t-il précisé.
Avec L’Associated Press
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