Ce couple d’octogénaires, qui prévoyait de finir ses vieux jours dans leur maison située à Perpignan (Pyrénées-Orientales), est aujourd’hui menacé d’expulsion par leur fille, adoptée à l’âge de 4 ans. Cette dernière, confrontée à des difficultés financières, souhaite en effet vendre ce bien. Elle a attaqué ses parents en justice.
En tant que famille d’accueil, Yves et son épouse, aujourd’hui âgés de 85 et 87 ans, ont hébergé 29 jeunes au sein de leur ancien domicile situé dans la Sarthe. Ils avaient même adopté l’un d’entre eux, une petite fille issue de la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales), ancien organisme de l’État qui a depuis été repris par l’ASE. En 2002, ils ont fait le choix d’acheter leur maison actuelle, dans le quartier du Vernet à Perpignan. Pour se protéger d’une éventuelle saisie liée à leurs difficultés financières, ils ont alors décidé d’acquérir le bien au nom de leur fille unique, relate L’Indépendant.
Au cours des dernières années, les dettes se sont accumulées
Comme ils n’ont pas établi d’acte notarié en bonne et due forme auprès d’un notaire pour garder l’usufruit de ce bien jusqu’au dernier vivant, cet ancien contrôleur dans le cinéma et cette ex-assistante maternelle pour la DDASS se retrouvent aujourd’hui confrontés à une demande d’expulsion formulée par leur fille adoptive, qui réside dans le Nord.
Pour couronner le tout, au moment de l’achat du bien, les époux s’étaient engagés oralement à assumer les frais d’entretien de la maison ainsi que le paiement de la taxe foncière. Cependant, en raison de leur modeste retraite et de l’état de santé très dégradé de l’épouse d’Yves – alitée dans un lit médicalisé depuis trois ans – le couple n’a plus été en mesure d’assumer les frais liés à la maison. Ils se sont retrouvés dans une situation de grande précarité, avec des dettes qui ne cessaient de s’accumuler.
Considérés comme des « occupants sans droit ni titre »
C’est pourquoi l’administration a contacté la propriétaire de la maison, en l’occurrence leur fille. En 2019, cette dernière a décidé d’assigner ses parents en justice et demandé au juge de leur ordonner de quitter la demeure, prétextant qu’ils y vivent « aux frais de la princesse ». Leur fille a quant à elle pour projet de vendre la maison, estimée à 140.000 euros, dans l’espoir de sortir de la situation de grande précarité dans laquelle elle affirme se trouver.
Le couple d’octogénaire a bien tenté de saisir la justice, mais début mars 2025, la cour d’appel de Montpellier a rejeté leur recours. Yves et sa femme sont donc sommés de quitter les lieux avant la date butoir du 2 juin prochain, ayant été informés de cette décision par un huissier en avril dernier.
« Non, je ne partirai pas. Je veux rester dans ma maison », a déclaré le vieil homme à nos confrères, estimant que la demeure lui revient de droit puisqu’il l’a achetée avec ses propres moyens. Mais aux yeux de la justice, ils sont considérés comme des « occupants sans droit ni titre ». Seul lot de consolation, ils peuvent prétendre à une indemnité de départ.
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