L’Amérique et l’Argentine proposent une alternative à l’Organisation mondiale de la santé

Robert F. Kennedy, secrétaire américain à la Santé, a déclaré que les deux pays avaient discuté de la création d'un « système de santé international alternatif »

Par Jack Phillips
29 mai 2025 16:10 Mis à jour: 29 mai 2025 17:19

Les responsables de la santé des gouvernements américain et argentin ont annoncé qu’ils souhaitaient que d’autres pays se joignent à eux après leur retrait de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) plus tôt cette année.

Dans une déclaration commune publiée par Robert Kennedy, secrétaire américain à la Santé et aux Services sociaux, et Mario Lugones, ministre argentin de la Santé, les deux pays ont indiqué qu’ils s’étaient retirés de l’OMS ces derniers mois en raison de ce qu’ils ont qualifié de méfaits et d’erreurs pendant la pandémie du Covid-19.

« La gestion de la pandémie du Covid-19 par l’OMS a révélé de graves lacunes structurelles et opérationnelles qui ont sapé la confiance mondiale et mis en évidence le besoin urgent d’un leadership indépendant et fondé sur la science dans le domaine de la santé mondiale », peut-on lire dans leur déclaration.

La déclaration exprime l’inquiétude des deux hommes « par rapport à la gestion initiale de la pandémie et les risques associés à certains types de recherche », et souligne que l’OMS « n’a pas fourni un accès crucial à l’information, ce qui a miné la capacité des pays à agir rapidement et efficacement, avec des conséquences mondiales dévastatrices ».

Les deux responsables de la santé ont annoncé que l’Amérique et l’Argentine inviteraient d’autres pays « à se joindre à eux pour façonner une nouvelle ère de coopération mondiale dans le domaine de la santé », axée sur « les résultats, la souveraineté et un avenir plus sûr pour tous ».

Cette déclaration intervient alors que M. Kennedy a posté sur le réseau social X qu’il avait rencontré le président argentin Javier Milei pour discuter du retrait mutuel de leurs pays de l’OMS et de « la création d’un système de santé international alternatif fondé sur le meilleur de la science et exempt d’impulsions totalitaires, de corruption et de contrôle politique ».

Ni la déclaration commune ni le message de Robert F. Kennedy n’indiquaient si cette initiative commune serait spécifiquement une alternative à l’OMS, ni ne lui donnaient de nom. Aucun autre détail n’a été fourni.

Le premier jour de son second mandat présidentiel, Donald Trump a signé un décret lançant le processus de retrait des États-Unis de l’OMS. Javier Milei a fait de même en février.

Le décret de Trump stipulait que « la mauvaise gestion par l’OMS de la pandémie du Covid-19 qui a éclaté à Wuhan, en Chine, ainsi que d’autres crises sanitaires mondiales » constituaient une raison suffisante pour retirer les États-Unis de cette agence spécialisée des Nations unies.

« La Chine, avec une population de 1,4 milliard d’habitants, compte 300 % de la population des États-Unis, mais contribue presque 90 % de moins à l’OMS », avait indiqué la Maison-Blanche.

Le 20 mai, l’OMS a annoncé qu’elle avait approuvé l’Accord mondial sur les pandémies visant à gérer les éventuelles urgences sanitaires futures. Le décret signé par Donald Trump en janvier stipulait que cet accord « n’aurait aucune force contraignante pour les États-Unis ».

La semaine dernière, M. Kennedy a publié une déclaration appelant les autres nations à quitter l’OMS, en partie parce que la Chine et d’autres pays « ont exercé une influence indue sur ses activités d’une manière qui sert leurs propres intérêts et non ceux de la santé publique mondiale », alors que les États-Unis fournissaient un financement beaucoup plus important à cette organisation.

En 2020, Donald Trump avait tenté de retirer les États-Unis de l’OMS en réponse à ce que les responsables américains ont qualifié de tentative du régime chinois de dissimuler la propagation du Covid-19 fin 2019. Cette décision a été annulée par le président Joe Biden après son entrée en fonction en 2021.

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