L’Ukraine et ses partenaires internationaux appellent la Russie à accepter une proposition américaine de « cessez-le-feu total et inconditionnel » ce lundi, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays le 10 mai.
Cette déclaration a fait suite à la rencontre entre la direction ukrainienne et des délégations d’alliés internationaux à Kiev, qui se sont rendus sur place pour faire pression sur Moscou afin qu’il accepte de s’asseoir à la table des négociations pour mettre fin à sa guerre avec l’Ukraine.
Les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de la Pologne et du Royaume-Uni sont arrivés ensemble à la gare de Kiev samedi pour rencontrer M. Zelensky et exprimer leur soutien commun à un accord de cessez-le-feu immédiat.
« Nous réitérons notre soutien aux appels du président Trump à un accord de paix et appelons la Russie à cesser d’entraver les efforts visant à garantir une paix durable », ont déclaré les dirigeants dans un communiqué commun. « Aux côtés des États-Unis, nous appelons la Russie à accepter un cessez-le-feu total et inconditionnel de 30 jours afin de créer un espace pour des pourparlers sur une paix juste et durable. »
Cette visite marque la première fois que les dirigeants des quatre pays se rendent ensemble en Ukraine, et c’est également la première visite de Friedrich Merz en Ukraine en tant que chancelier allemand.
La déclaration faisait également suite à un appel téléphonique entre le président Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, que le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a qualifié de « constructif ».
Le vice-président JD Vance a déclaré plus tôt cette semaine que la Russie avait plutôt exigé des concessions irréalistes, notamment que l’Ukraine cède des territoires que la Russie n’avait pas réussi à conquérir ou à occuper.
« Il est certain que la première offre de paix que les Russes ont mise sur la table, notre réaction a été : ‘Vous demandez trop.’ Mais c’est ainsi que se déroulent les négociations », a déclaré M. Vance lors de la Conférence de Munich sur la sécurité mercredi.
M. Vance a suggéré que Moscou hésitait à s’asseoir à la table des négociations pour le moment parce qu’il s’estimait en position de force dans sa campagne actuelle. Mais, a-t-il ajouté, M. Poutine essayait probablement de fixer des exigences extrêmes avant une négociation, sachant que la Russie repartirait avec moins que ce qui avait été demandé.
La prochaine étape concrète que les États-Unis cherchent à franchir est d’amener Kiev et Moscou à s’entendre sur les conditions d’un dialogue direct l’un avec l’autre au lieu de passer par des intermédiaires.
Si cela s’avérait impossible, a-t-il déclaré, les États-Unis abandonneraient leur rôle autoproclamé de médiateur du processus de paix.
Le président Trump a de nouveau appelé à un cessez-le-feu de 30 jours le 8 mai, et l’Union européenne a approuvé la proposition.
Alors que les États-Unis tentent de négocier un cessez-le-feu, leurs tentatives échouent. Cependant, les alliés européens de l’Ukraine cherchent également à mettre en place des moyens supplémentaires pour fournir une assistance sécuritaire à l’Ukraine en cas d’échec des négociations de paix.
S’adressant aux journalistes à Kiev samedi, le président français Emmanuel Macron a déclaré que l’Europe dans son ensemble commençait à se reconnaître à nouveau comme une puissance mondiale et prendrait les mesures nécessaires pour consolider la défense du continent.
« Ce qui se passe avec la Pologne, l’Allemagne et la Grande-Bretagne est un moment historique pour la défense européenne et pour une plus grande indépendance de notre sécurité, évidemment pour l’Ukraine, mais pour nous tous », a déclaré M. Macron. « C’est une nouvelle ère. C’est une Europe qui se considère comme une puissance. »
À cette fin, M. Zelensky et ses homologues internationaux ont commencé à tenir une réunion virtuelle avec d’autres dirigeants pour former une nouvelle « coalition des volontaires » qui fournirait un soutien à l’armée ukrainienne après la conclusion d’un accord de paix et pourrait déployer des troupes en Ukraine pour faire appliquer les conditions convenues avec la Russie.
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