Qui sont les militaires et scientifiques nucléaires iraniens tués par Israël ?

Les médias d’État iraniens ont confirmé la mort de neuf de ses hauts dirigeants militaires, ainsi que neuf scientifiques nucléaires

Par Ryan Morgan
21 juin 2025 14:54 Mis à jour: 22 juin 2025 01:26

Aux premières heures du 13 juin, les forces israéliennes ont lancé une attaque surprise visant à dégrader les capacités militaires offensives de l’Iran et à empêcher le pays d’obtenir l’arme nucléaire.

En plus de cibler des bases militaires et des installations nucléaires clés, les forces israéliennes ont directement ciblé les dirigeants militaires iraniens, ainsi que les principaux scientifiques nucléaires du pays.

Surnommée Opération « Rising Lion », l’attaque surprise israélienne initiale s’est transformée en une campagne militaire offensive continue atteignant des cibles dans tout l’Iran.

Au cours du premier jour de l’opération, l’Iran a confirmé la mort de ses trois principaux commandants militaires : le chef d’état-major des forces armées iraniennes, le lieutenant-général Mohammad Hossein Bagheri ; le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), le lieutenant-général Hossein Salami ; et le lieutenant-général Gholam Ali Rashid, qui dirigeait le quartier général central de Khatam-al Anbiya – servant de commandement de combat unifié pour les forces conventionnelles iraniennes ainsi que pour le CGRI.

L’Iran a confirmé que Fereydoun Abbasi, un ingénieur nucléaire iranien de haut niveau, figurait également parmi les personnes tuées lors de l’opération israélienne en cours.

Dans un discours télévisé du 13 juin annonçant la nouvelle campagne militaire, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré que les frappes se poursuivraient « aussi longtemps qu’il le faudra pour éliminer cette menace ».

Chefs militaires

En plus d’éliminer les trois principaux officiers militaires iraniens, les forces israéliennes ont affirmé que leurs frappes ont continué à démanteler la structure de direction militaire iranienne.

Il est difficile de confirmer le nombre exact de victimes, mais les responsables iraniens et les médias d’État ont reconnu que plusieurs de leurs chefs militaires avaient été tués.

Le 14 juin, la chaîne de télévision d’État iranienne PressTV a rapporté que les généraux de brigade Gholamreza Mehrabi et Mehdi Rabbani avaient été tués lors de la première vague de frappes israéliennes aux premières heures du matin du 13 juin. Le média iranien a décrit M. Mehrabi comme l’adjoint au renseignement de l’état-major général des forces armées iraniennes, et M. Rabbani comme l’adjoint aux opérations de l’état-major général des forces armées iraniennes.

Le général de brigade Amir Ali Hajizadeh, chef de la composante aérospatiale du CGRI, a également été tué le premier jour des frappes israéliennes, selon PressTV.

PressTV a rapporté le 15 juin que le général de brigade Mohammad Kazemi, qui dirigeait la principale composante de renseignement du CGRI, avait été tué lors d’une frappe israélienne aux côtés de son adjoint, Mohammad Hassan Mohaghegh. Mohsen Baqeri, identifié par le gouvernement israélien comme un officier de renseignement de haut rang travaillant pour la Force Al-Qods du CGRI, a également été tué lors de cette frappe.

De la fumée s’élève des décombres d’un bâtiment des médias d’État iraniens à Téhéran après une frappe aérienne israélienne, le 16 juin 2025. (NIKAN/Middle East Images/AFP via Getty Images)

Scientifiques nucléaires

Les dirigeants israéliens ont déclaré qu’ils considéraient leurs attaques surprises contre l’Iran comme une mesure préventive pour empêcher le pays d’obtenir des armes nucléaires.

Depuis des années, le dirigeant iranien Ali Khamenei affirme que l’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires.

Les observateurs internationaux ont donné une évaluation plus mitigée des ambitions nucléaires de l’Iran.

Le Bureau du directeur du renseignement national des États-Unis a publié ces dernières années des évaluations annuelles concluant que l’Iran ne cherche pas actuellement à se doter d’armes nucléaires mais continue d’enrichir de l’uranium à des niveaux de pureté élevés.

Dans sa dernière évaluation annuelle des menaces en mars, le bureau du renseignement américain a écrit que Khamenei « n’a pas réautorisé le programme d’armes nucléaires qu’il a suspendu en 2003, bien que la pression se soit probablement accrue sur lui pour qu’il le fasse ».

Israël, de son côté, a accusé l’Iran d’avoir repris son programme d’armes nucléaires en 2011, programme qui s’est poursuivi depuis.

Les médias d’État iraniens ont confirmé la mort de neuf chercheurs nucléaires depuis le 13 juin, dont M. Abbasi.

Ces autres scientifiques nucléaires iraniens sont Abdol-Hamid Minoucher, Mohammad-Mehdi Tehranchi, Ahmad Reza Zolfaghari, Seyed Amir Hossein Feqhi, Mansour Askari, Saide Borji, Akbar Motalebizadeh et Ali Bakouei Katrimi.

Vue générale de l’usine d’enrichissement nucléaire de Natanz, à 290 kilomètres au sud de Téhéran, en Iran, le 9 avril 2007. L’armée de l’air israélienne a bombardé Natanz et des dizaines d’autres sites militaires et nucléaires dans la nuit du 13 juin, dans le but de démanteler le programme nucléaire iranien. (Majid Saeedi/Getty Images)
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