Le président Donald Trump a déclaré qu’il prévoyait de s’entretenir par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine lundi matin, puis avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et les alliés de l’OTAN, dans le but de négocier un cessez-le-feu dans la guerre en Ukraine.
« Je m’entretiendrai par téléphone avec le président russe Vladimir Poutine lundi, à 10 heures », a écrit M. Trump dans un message publié sur les médias sociaux le 17 mai. L’appel portera sur l’arrêt du « bain de sang » qui tue, en moyenne, plus de 5000 soldats russes et ukrainiens par semaine, et sur le commerce.
M. Trump a ajouté qu’il s’entretiendrait ensuite avec M. Zelensky et divers alliés de l’OTAN afin d’obtenir leur soutien pour mettre fin à ce qu’il a appelé « une guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».
« Nous espérons que cette journée sera productive, qu’un cessez-le-feu aura lieu et que cette guerre très violente prendra fin », a écrit M. Trump. « Que Dieu nous bénisse tous ! »
Les remarques de M. Trump font suite aux premiers pourparlers de paix directs entre Moscou et Kiev depuis 2022, qui se sont tenus à Istanbul le 16 mai et n’ont pas abouti à un cessez-le-feu. Ces pourparlers, qui ont duré près de deux heures, n’ont débouché que sur un accord prévoyant l’échange de 1000 prisonniers de guerre chacun, soit l’échange le plus important depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
M. Poutine a proposé d’organiser des négociations « sans conditions préalables », mais a rejeté la demande de M. Zelensky d’organiser une rencontre en tête-à-tête. En réponse, ce dernier a envoyé une délégation de moindre niveau, dirigée par le ministre de la Défense ukrainien, Rustem Umerov, pour rencontrer une équipe russe dirigée par un collaborateur de M. Poutine, Vladimir Medinsky.
Les deux parties ont confirmé l’accord d’échange de prisonniers, mais n’ont fourni que peu de détails supplémentaires. Le chef du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Budanov, a déclaré que l’échange pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s’est refusé à tout commentaire sur les conditions supplémentaires discutées lors des pourparlers, déclarant samedi aux journalistes à Moscou que les négociations « se déroulent à huis clos, comme il se doit, pour s’assurer qu’elles sont productives ».
M. Peskov a ajouté que la Russie envisageait de présenter à l’Ukraine une liste de conditions de cessez-le-feu, mais n’a pas précisé de calendrier. Il n’a pas non plus exclu une future rencontre entre M. Poutine et M. Zelensky, précisant qu’elle dépendrait du succès de l’échange de prisonniers et des progrès accomplis dans les négociations à venir.
Par ailleurs, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se sont entretenus par téléphone le 17 mai pour discuter des résultats de la réunion d’Istanbul et des grandes lignes du cessez-le-feu. M. Rubio a déclaré sur les réseaux sociaux qu’il avait transmis le message de M. Trump – « la mort et la destruction doivent cesser » – tout en exhortant la partie russe à mettre fin aux hostilités.
« Les États-Unis ont présenté un plan de paix solide et nous saluons l’accord d’échange de prisonniers de guerre conclu à Istanbul », a écrit M. Rubio. « Ne laissons pas passer cette formidable opportunité. Il est temps de mettre fin à cette guerre. »
M. Lavrov a « noté le rôle positif des États-Unis » dans le retour de l’Ukraine à la table des négociations et a confirmé la volonté de Moscou de poursuivre l’engagement diplomatique, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères, selon le média d’État russe Tass. « La conversation a également porté sur plusieurs autres questions internationales et régionales. Les deux parties ont échangé des opinions sur le développement des relations entre la Russie et les États-Unis », a ajouté le ministère.
Pour sa part, M. Zelensky a exprimé sa frustration face à l’enlisement des négociations et a réitéré l’appel de l’Ukraine en faveur d’un cessez-le-feu total et inconditionnel.
« L’Ukraine propose depuis longtemps un cessez-le-feu total et inconditionnel afin de sauver des vies. La Russie ne conserve rien d’autre que la possibilité de continuer à tuer », a déclaré M. Zelensky dans un message publié samedi sur les médias sociaux. Il a accusé les forces russes de viser délibérément des civils, citant une attaque de drone sur un bus évacuant des habitants de la région de Soumy, qui a tué neuf personnes. « Toutes les personnes décédées étaient des civils. Il s’agit d’un meurtre délibéré de civils. »
Le ministère russe de la Défense a affirmé que ses forces avaient frappé un site militaire à Soumy, mais n’a pas mentionné de victimes civiles.
M. Zelensky a également appelé à des sanctions plus sévères à l’encontre de Moscou s’il refuse de poursuivre des efforts de paix sérieux. « Sans sanctions plus sévères, sans pression plus forte, la Russie ne cherchera pas à établir une véritable diplomatie », a-t-il écrit sur les médias sociaux.
Lors d’une interview accordée à Fox News au cours de son récent voyage à Abou Dhabi, M. Trump a dit croire qu’une paix négociée était à portée de main.
« Je pense que nous trouverons un accord », a-t-il assuré. « Nous devons nous réunir, et je pense que nous pourrons probablement le faire. »
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