Gérald Darmanin annonce la création d’une prison de haute sécurité en Guyane pour narcotrafiquants et radicalisés

Par Epoch Times avec AFP
18 mai 2025 02:44 Mis à jour: 18 mai 2025 13:09

Le garde des Sceaux Gérald Darmanin a annoncé samedi l’ouverture d’ici 2028 d’une prison de haute sécurité de 500 places à Saint-Laurent-du-Maroni, en pleine jungle guyanaise, qui accueillera les détenus condamnés aux peines les plus lourdes pour narcotrafic ainsi que des détenus radicalisés.

« J’ai décidé d’implanter en Guyane la troisième prison de haute sécurité de France. Soixante places, un régime carcéral extrêmement strict, et un objectif : mettre hors d’état de nuire les profils les plus dangereux du narcotrafic », a déclaré au JDD le ministre de la Justice à l’occasion d’un déplacement en Guyane.

« 15 places » seront également « dédiées aux islamistes/radicalisés », a confirmé son cabinet à l’AFP.

« Ma stratégie est simple : frapper la criminalité organisée à tous les niveaux. Ici, au début du chemin de la drogue. En métropole, en neutralisant les têtes de réseau. Et jusqu’aux consommateurs. Cette prison sera un verrou dans la guerre contre le narcotrafic », a ajouté le ministre.

« Aucun contact avec leurs filières criminelles »

Le garde des Sceaux, qui a fait de la lutte contre le trafic de drogue sa priorité, souhaite que cette prison « serve à éloigner durablement les têtes de réseau du narcotrafic » dans la mesure où « ils ne pourront plus avoir aucun contact avec leurs filières criminelles ».

Selon le JDD, le permis de construire de ce bâtiment situé sur un terrain de plusieurs dizaines d’hectares dans la jungle amazonienne et d’un coût de 400 millions d’euros est en passe d’être signé par le préfet.

Saint-Laurent-du-Maroni est le carrefour stratégique des « mules » venues notamment du Brésil qui chaque jour tentent d’embarquer pour l’aéroport d’Orly avec, dans leurs bagages ou dans leur estomac, de la cocaïne provenant du Suriname voisin, sur l’autre rive du fleuve. C’est également l’ancien port d’entrée du bagne où débarquaient les forçats venus de métropole, de 1850 à 1938.

En janvier, le ministre de la Justice avait déjà annoncé sa volonté d’isoler d’ici à l’été les « cent plus gros narcotrafiquants » dans « une prison de haute sécurité », préalablement vidée de ses détenus, afin de les empêcher de poursuivre leur activité criminelle depuis leur cellule.

Département le plus criminogène de France en proportion de sa population, la Guyane a connu une année 2023 record en termes d’homicides, avec 20,6 tués pour 100.000 habitants, quand la moyenne nationale s’établissait à 1,5/100.000.

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