Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a promis mercredi « une meilleure organisation » de l’État face à l’islamisme, avec « un vrai chef de file en matière de renseignement » et un parquet administratif pouvant diligenter des dissolutions.
« Il faut bien entendu prendre ce problème à bras le corps », a affirmé le ministre lors des questions au gouvernement au Sénat, alors qu’un Conseil de défense présidé par Emmanuel Macron s’est penché dans la matinée sur un rapport consacré aux Frères musulmans et à l’islamisme politique.
« Ce rapport est alarmant » et il « indique qu’il y a deux menaces » contre « les régimes républicains de nos institutions » et « la cohésion nationale », a affirmé le nouveau président des Républicains.
« Trous dans la raquette »
« Ce qui devra être proposé dans les mois à venir, dans les semaines à venir, c’est une meilleure organisation de l’État, avec un vrai chef de file en matière de renseignement et un parquet administratif au ministère de l’Intérieur pour diligenter des dissolutions et des entraves administratives », a ajouté le ministre.
Ce rapport est alarmant ! pic.twitter.com/6zVUDLS07X
— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) May 21, 2025
Agir contre les circuits financiers est « capital » mais en la matière « on a des trous dans la raquette », a affirmé M. Retailleau.
Il a enfin évoqué « une stratégie de sensibilisation du grand public » tout en estimant qu’« il faudra former les fonctionnaires » et « les élus locaux ».
Ce rapport, dont l’AFP a obtenu copie, fait état d’une « menace pour la cohésion nationale » avec le développement d’un islamisme « par le bas », au niveau des associations et des municipalités, de la part des Frères musulmans.
Présentée comme « la branche nationale des Frères musulmans en France », la Fédération des Musulmans de France a vivement dénoncé dans un communiqué des « accusations infondées » et mis en garde contre des « amalgames dangereux ».
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