La mésaventure de cet usager lui a coûté 100 euros. Une amende lui a été infligée par la SNCF pour avoir emprunté le train précédent celui pour lequel il avait acheté son billet, alors que la différence de prix n’était que de 10 centimes.
Julien ne décolère pas depuis ce lundi 16 juin au soir, estimant avoir été victime d’un « véritable abus de pouvoir ». Il a relaté l’incident dans les colonnes du Parisien.
Considéré comme une absence de titre de transport
Ce lundi, Julien a pris le train avec sa compagne pour rentrer à Paris depuis le bassin d’Arcachon. Il avait acheté un billet à 274 euros. Mais au lieu de monter dans le train prévu, à 19 h 55, il a pris celui de 19 h 53, c’est-à-dire le précédent, sachant que la région Nouvelle-Aquitaine autorise les usagers à emprunter n’importe quel TER dans la journée avec un même billet.
Lorsque la contrôleuse a vérifié les titres de transport du couple, elle a relevé « un problème ». Elle leur a expliqué que leurs billets correspondaient à un train « petit prix », en promotion, ce qui n’était pas le cas de celui qu’ils avaient finalement emprunté. Bien que l’écart de prix ne soit que de 10 centimes, elle a verbalisé chacun d’eux pour « absence de titre de transport », leur infligeant une amende individuelle de 50 euros, montant pouvant grimper à 100 euros en cas de non-paiement à bord du train.
Mécontent, Julien a refusé de payer et s’est vivement opposé à l’agente SNCF, ce qui lui a valu d’être accueilli à sa descente du train par cinq agents de la Sûreté ferroviaire, puis par la police nationale, précisent nos confrères. « À aucun moment nous avons vu qu’il s’agissait d’une promotion. Ce n’était pas précisé quand nous avons acheté le billet combiné », a pointé Julien.
« J’ai fait face à un mur »
Le passager est d’autant plus agacé qu’il bénéficie du statut « Grand Voyageur Le Club », dépensant chaque année plusieurs milliers d’euros en billets de train. « Je pense n’avoir jamais vécu une telle aberration. J’ai subi un véritable abus de pouvoir », s’est-il agacé auprès du quotidien francilien, déplorant avoir « fait face à un mur ».
« Résultat, je me retrouve avec un PV supplémentaire pour outrage à agent, alors que je n’ai pas eu de parole offensante », a-t-il protesté, avant d’ajouter : « Je vais peut-être être convoqué au commissariat, et je risque une amende jusqu’à 7.500 euros, selon les textes en vigueur. Les 10 centimes les plus chers de ma vie. »
La SNCF se dit « très compréhensive » quand une réclamation est déposée
De son côté, SNCF Voyageurs a indiqué à nos confrères que la contrôleuse avait « appliqué la procédure en verbalisant le voyageur pour titre de transport non valide, malgré la faible différence de prix relevée ». La compagnie a toutefois précisé qu’elle se montrait « très compréhensive » lorsque des réclamations sont déposées en vue d’une éventuelle annulation d’amende.
Auprès de BFMTV, une porte-parole de la branche TER a spécifié que le problème pour cet usager provenait, non pas de la différence de prix minime mais bien de l’absence de titre de transport valide. « Un billet TER est en général valable un jour sur tous les trains et cars circulant sur le trajet choisi, sauf lorsqu’il s’agit de Billets Petit Prix qui sont disponibles sur certains trains à certaines heures », a par ailleurs bien précisé la porte-parole. Le billet acheté par Julien ne lui permettait donc pas « l’accès au train emprunté » et par conséquent, il a été considéré « en situation irrégulière avec la possibilité de recevoir une amende ».
« Il n’est pas possible d’insulter nos agents en toute impunité, nous assumons d’être particulièrement fermes lorsque nos agents ont à subir des comportements outrageux », a-t-elle encore insisté, spécifiant qu’il est « toujours possible de se signaler au contrôleur » pour toute erreur de réservation, et ce dès la montée à bord du train.
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