« Tous les chemins sont bons pour remporter le Championnat », a expliqué le troisième ligne toulonnais Esteban Abadie dans un entretien à l’AFP, avant de tenter de prendre « une revanche » face au Stade Toulousain samedi.
Avec 40 matches au compteur en seulement deux saisons depuis son arrivée sur la Rade, Esteban Abadie est rapidement devenu un élément essentiel du Rugby Club Toulonnais.
Y a-t-il un sentiment de revanche après le quart de finale de Champions Cup perdu face à Toulouse mi-avril?
Esteban Abadie : « Cette défaite a été très compliquée pour le groupe. On avait à cœur de battre Toulouse chez nous, à Mayol, et de poursuivre notre aventure en Coupe d’Europe car on sait que cette compétition compte beaucoup ici. On voulait prouver qu’on était capables de les battre lors d’un match de phase finale, on n’est pas passés loin, mais ça n’a pas été le cas. J’espère qu’on prendra notre revanche ce week-end. »
Une victoire contre Toulouse vous permettrait-elle d’oublier définitivement l’élimination en Champions Cup ?
« Certains joueurs gardent cette rancœur et s’en servent pour rebondir, d’autres passent rapidement à autre chose. Chacun gère sa frustration comme il le souhaite tant que l’équipe va dans la même direction qui est, aujourd’hui, ce match face à Toulouse. Le contexte est totalement différent, on sait très bien que ce n’est pas un match de phase finale, mais ça reste une forme de revanche. On a envie de battre cette équipe peu importe le contexte. J’espère qu’on va se rattraper. »
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Cette rencontre est aussi importante pour la course aux deux premières places du Top 14 que vous vous livrez avec Toulouse et Bordeaux-Bègles…
« On va arrêter de se projeter sur le long terme et de parler des deux premières places. Je pense que ça a été notre défaut avant d’aller à Vannes. On s’est vu plus beau que ce que l’on était. Désormais, on va avancer match après match et on fera le compte à la fin de la saison. En recevant Toulouse et Bordeaux, on a notre destin entre nos mains. Si on parvient à remporter les quatre derniers matches, on terminera à la meilleure place, mais c’est à nous de le faire. Peut-être qu’on n’y arrivera pas, qu’il y aura des défaites, mais tous les chemins sont bons pour remporter le championnat. Peu importe le scénario, on fera tout pour. »
Vous n’avez raté que sept rencontres cette saison (sur 28 matches toutes compétitions confondues), comment vous sentez-vous physiquement ?
« J’ai mis du temps à débuter au haut niveau, j’ai connu beaucoup de difficultés, mais j’ai la chance de pouvoir enchaîner depuis quelques années donc j’en profite. La saison dernière, je me suis blessé juste avant la phase finale alors que j’avais l’occasion de la disputer pour la première fois, c’était au pire des moments, mais ça fait partie de notre sport. Aujourd’hui, je me régale. »
Une grosse bataille vous attend dans le secteur de la touche samedi soir, comment faites-vous pour être aussi performant dans ce domaine ?
« Je travaille ce secteur de jeu depuis mes années chez les espoirs. Je suis moins lourd que la plupart des avants donc j’essaye de jouer sur mes qualités et de me démarquer un peu des autres. J’adore le secteur de la touche, c’est vraiment une phase stratégique, comme une partie d’échecs. On analyse l’adversaire, lui aussi le fait, et il faut livrer la meilleure prestation possible. Même s’il ne faut sous-estimer aucune équipe, (face à Toulouse) il faut faire encore plus attention car ils sont capables de grosses performances en touche et ça rend le sujet encore plus intéressant, plus sympa à étudier. A Toulon, on travaille chacun de notre côté, les leaders de touche, puis on met nos analyses en commun une fois par semaine pour mettre en place la stratégie à suivre le jour du match. »
Propos recueillis par Lucas BERTOLOTTO.
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