Une pétition a été mise en ligne par l’Institut pour la Justice (IPJ) – association luttant pour la justice et contre l’insécurité – demandant l’acquittement de Florian M., le policier ayant tué le jeune Nahel lors d’un refus d’obtempérer le 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine). À ce jour, la pétition a déjà recueilli plus de 337.000 signatures.
Le 3 juin dernier, le procureur a annoncé que le policier ayant tiré sur Nahel Merzouk en juin 2023 à Nanterre allait être jugé pour meurtre devant la cour d’assises. En désaccord avec cette décision, l’Institut pour la justice invite les citoyens à signer une pétition appelant à exiger l’acquittement de cet homme « sacrifié pour apaiser les voyous », indique le courrier publié par Axelle Theillier, la présidente de l’IPJ, sur le site de l’association. Pour rappel la ville de Nanterre avait, juste après les faits, été l’épicentre d’une semaine d’émeutes, lesquelles s’étaient rapidement étendues à l’ensemble du territoire français.
Décoré de deux médailles « pour actes de courage et de dévouement »
« Cher lecteur, savez-vous vraiment qui est le policier que la justice a jeté en prison comme un dangereux criminel ? » interroge en préambule Axelle Theillier dans sa lettre avant de poursuivre en comparant les profils de Florian M. et de Nahel Merzouk. « Alors que sa victime est connue par la justice pour quinze faits différents, ce policier est un fonctionnaire décoré, père de famille et ancien militaire qui s’est battu en Afghanistan. »
Dressant un portait de l’agent des forces de l’ordre, elle souligne qu’il a été décoré « de deux médailles pour actes de courage et de dévouement ». « Une médaille fait la fierté de n’importe quel policier, mais lui en a eu deux », souligne-t-elle au passage avant de s’indigner : « Mais, malgré ses états de service, et alors que plusieurs éléments vont dans le sens de la régularité de son tir, il est sacrifié par l’État, par peur des violences des cités. » « N’acceptez pas cela : on ne peut pas ‘oublier’ la loi et la justice uniquement parce que les délinquants commettent des pillages. »
L’État a demandé à la justice « de sacrifier ce policier pour se sauver lui-même »
S’appuyant sur l’article L. 435-1 du code de sécurité intérieure, elle précise que la loi autorise les policiers à tirer « lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement, des véhicules, […] dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ».
Accusant l’État de faire preuve de « lâcheté » dans cette affaire, elle lui reproche d’avoir « demandé à la justice de sacrifier ce policier pour se sauver lui-même ». Et ce alors que le policier a agi « du mieux qu’il a pu pour protéger les vies des passants innocents », soutient l’Institut pour la justice, expliquant que le jour des faits, la Mercedes conduite par Nahel avait failli renverser « un cycliste et un piéton », comme l’ont prouvé les caméras de surveillance. Le policier était donc en droit « de tirer », selon l’organisation.
Une mesure « scandaleuse » qui a pour but exclusif « de calmer les banlieues »
Axelle Theillier dénonce également le placement en détention provisoire du policier. Estimant qu’il a été traité tel un criminel, elle estime que cette mesure, jugée « scandaleuse », « n’a pour but exclusif que de calmer les banlieues ». Elle fait par ailleurs remarquer qu’elle est « très rarement prononcée contre les voyous ordinaires, ceux qui vous pourrissent la vie », alors même qu’elle est censée s’appliquer en cas de risque de fuite ou de concertation avec des complices.
Ce constat est d’autant plus désolant pour la présidente de l’association que la justice est supposée être le lieu « où vos droits personnels seront respectés, peu importe que cela arrange les politiques ou pas ». « C’est d’abord pour cette indépendance et cette justice que nous nous battons », signale-t-elle.
« Pour toutes ces raisons », elle demande « la fin de la détention injuste de Florian, un policier honnête, dévoué, qui n’a pas à croupir en prison parce que l’État n’a pas fait son travail », avant de conclure : « Florian n’est pas un assassin et la justice ne peut lui réserver le même sort qu’elle réserverait à un criminel. »
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