Destructions en Corse revendiquées par le FLNC : sept personnes mises en examen à Paris

Par Epoch Times avec AFP
25 mai 2025 16:05 Mis à jour: 25 mai 2025 16:09

Sept personnes ont été mises en examen dans une enquête antiterroriste à Paris portant sur une série d’attentats revendiqués par les clandestins du Front de libération nationale corse (FLNC), a annoncé le Parquet national antiterroriste (Pnat) dans la nuit de samedi à dimanche dans un communiqué.

Les six hommes ont été placés en détention provisoire (dont deux dans l’attente des débats sur leur détention prévu dans la semaine du 27 mai) et la septième personne, une femme, a été placée sous contrôle judiciaire, a précisé le Pnat.

Mardi matin, ce sont dix personnes au total qui avaient été interpellées dans cette information judiciaire pour association de malfaiteurs terroriste, destruction du bien d’autrui par moyen dangereux en lien avec le terrorisme.

Une source proche du dossier avait précisé que ces personnes appartenaient au « cercle proche de Charles Pieri ».

Le militant indépendantiste Charles Pieri (au ctre.) attend le début de la cérémonie funéraire du militant indépendantiste Yvan Colonna à Cargèse le 25 mars 2022. (PASCAL POCHARD-CASABIANCA/AFP via Getty Images)

Destructions de résidences par explosifs et/ou incendie

Le communiqué rappelle que l’enquête porte sur 34 destructions de résidences par explosifs et/ou incendie à travers toute la Corse dans la nuit du 8 au 9 octobre 2023, revendiqués par les groupes clandestins « FLNC du 22 octobre » et « FLNC Union des combattants ».

Cette « nuit bleue » était intervenue dix jours après la venue du président Emmanuel Macron qui avait proposé à l’île une « autonomie dans la République ».

Certaines résidences secondaires implantées à Penta Di Casinca avaient été détruites « par engins explosifs improvisés », avait souligné le Pnat.

D’autres destructions également concernées

L’enquête avait aussi été élargie à d’autres destructions en Corse, entre décembre 2021 et février 2025, notamment l’attentat, revendiqué par le FLNC, qui avait visé le 31 décembre dernier le portail de la Direction départementale de l’emploi, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) de Haute-Corse, à Borgo.

Le portail avait été détruit par un engin explosif sans faire de blessé.

Une nébuleuse opaque

Le FLNC, apparu pour la première fois en 1976, avec une profession de foi retrouvée dans les décombres de 18 attentats lors d’une première « nuit bleue », est depuis devenu une nébuleuse opaque, résultat de scissions, luttes fratricides et recompositions.

L’association de défense des prisonniers corses Sulidarita avait regretté mardi sur les réseaux sociaux X et Facebook l’arrestation le matin même « de neuf militants indépendantistes » par les policiers de la sous-direction antiterroriste (Sdat) en dénonçant « la répression de l’État français » qui intervient « à un moment où notre pays a besoin d’une solution globale et pacifique ».

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