François Bayrou a dénoncé mercredi, après l’interception en mer par Israël d’un bateau en route pour Gaza avec à son bord la Suédoise Greta Thunberg et l’eurodéputée LFI franco-palestinienne Rima Hassan, une « instrumentalisation » de la part de ces « militants ».
Quant à « la Flottille pour la liberté » qui voulait apporter de l’aide humanitaire aux habitants de la bande de Gaza, « je dois vous dire que ses militants ont obtenu l’effet qu’ils voulaient obtenir, mais que c’est une instrumentalisation à laquelle nous ne devons pas nous prêter », a affirmé le Premier ministre devant l’Assemblée nationale.
« Vous ne faites rien », « convoquez l’ambassadeur »
Sa réponse à une question de la cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, a provoqué le départ de l’hémicycle de la quasi-totalité des députés LFI, dont Mme Panot, qui a crié : « vous ne faites rien », « convoquez l’ambassadeur. »

« Une situation inacceptable mais instrumentalisée »
Accusé par la présidente du groupe LFI de reprendre « les éléments de langage » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, François Bayrou a rétorqué que « le seul élément de langage » qu’il utilisait était « le regard des Français sur une situation inacceptable mais instrumentalisée ».
Derrière ce voilier d’aide humanitaire se trouve Zaher Birawi, que le Telegraph présente comme un agent du Hamas, a rapporté Epoch Times.
« Nous ne mesurons pas le succès de nos mission par uniquement par l’arrivée des bateaux à Gaza. Le véritable succès réside dans l’attention médiatique et politique », avait affirmé Zaher Birawi, selon Caroline Fourest interviewée dans une émission de David Pujadas.
La situation actuelle voulue par le Hamas, selon François Bayrou
François Bayrou a redit que « ce qui se passe aujourd’hui à Gaza est inacceptable, intolérable et une souffrance, y compris pour ceux qui ont toujours défendu l’existence d’Israël », soulignant que la France était « un des premiers États à l’avoir dénoncé et à travailler » à une solution à deux États.
Mais « on ne peut pas parler de Gaza sans parler de l’assaut et du pogrom que le Hamas a perpétré » le 7 octobre, a-t-il ajouté. « Et je crois, pour vous dire le fond de ce que je pense, que ceux qui ont lancé l’assaut du 7 octobre voulaient obtenir la situation dans laquelle nous sommes aujourd’hui ».
« Colère » de Mathilde Panot
Huit des militants pro-palestiniens, parmi lesquels quatre Français, arrêtés par Israël après l’interception en mer de leur bateau pour Gaza, sont maintenus dans un centre de rétention près de l’aéroport Ben Gourion, après le rejet de leur demande de libération, a indiqué mercredi une ONG.

Mme Panot a ensuite fait part devant la presse de sa « colère ». « Lorsque vous êtes chef d’un gouvernement et que vous avez des compatriotes emprisonnés, vous ne prenez pas les mêmes éléments de langage et de propagande que ceux du gouvernement d’extrême droite israélien », a-t-elle dénoncé, en demandant à être « reçue » par le président Emmanuel Macron pour obtenir leur libération.
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