Le ralliement à la droite nationaliste est la seule stratégie « porteuse d’avenir » pour la droite, qui « ne peut plus gagner sans une alliance avec le RN », a réaffirmé samedi le chef de l’UDR Éric Ciotti, lors d’une séance de dédicace de son nouveau livre dans son fief de Nice.
Des dizaines de sympathisants étaient venus au festival du livre de Nice où Éric Ciotti présentait son ouvrage, Je ne regrette rien (éd. Fayard), dans lequel l’ancien patron de LR revient sur son ralliement, il y a un an, au Rassemblement national.
« Ce qu’il a fait est très bien, il a mis un coup de pied dans la fourmilière », estime Patricia Rosenthal, 67 ans, qui vote depuis quatorze ans pour le député de la 1ère circonscription des Alpes-Maritimes et président de l’UDR, le parti créé quand il a fait sécession.
Dans son livre, Éric Ciotti revient sur les heures qui ont précédé son ralliement à Marine Le Pen suite à l’annonce-surprise de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024, et sur le processus qui l’a amené à franchir le Rubicon.
Un cordon sanitaire mise en place par François Mitterrand
Il dénonce la stratégie mise en place, selon lui, par François Mitterrand dans les années 1980 « avec une redoutable efficacité » : un cordon sanitaire avec la droite nationale aux seules fins de se maintenir au pouvoir.
« La gauche peut s’allier avec tout le monde, y compris avec le diable, mais la droite, elle, non, c’était interdit, et à la fin on ne sait même plus pourquoi », écrit-il.

Il raconte avoir déjà plaidé, sans succès, pour « l’union des droites » lors des élections régionales de 1998 en Provence Alpes Côte d’Azur, qui avaient vu la droite locale laisser gagner la gauche pour ne pas s’allier avec le Front national. Il était alors simple directeur adjoint du cabinet de Jean-Claude Gaudin, président sortant de la région.
Une demande des électeurs
Un an après son ralliement au RN, « je me sens toujours très à l’aise avec ma décision, d’autant que je suis persuadé qu’elle est porteuse d’avenir », dit-il à l’AFP.
« La droite ne peut plus gagner sans une alliance avec le RN », postule-t-il, insistant que ce choix « correspond aussi à ce que j’entends depuis des décennies auprès de mes électeurs niçois ».
Concernant les municipales de 2026 à Nice, M. Ciotti indique « se préparer à cette échéance », sans encore officialiser sa candidature contre son grand rival, le maire sortant Christian Estrosi (Horizons).
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